Le président du Bloc Libéral (BL) s’est exprimé ce jeudi 23 novembre 2023, sur les performances de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Bien que la mise en place de cette cour spéciale censée réprimer les crimes économiques a suscité de l’espoir chez les Guinéens, Faya Millimouno constate qu’elle n’a pas été dotée suffisamment de moyens.
« Je ne parle pas seulement des moyens matériels et financiers qui manquaient, mais c’est surtout des moyens humains. Parce qu’en Guinée ici, la corruption c’est une autre école. Je crois que les moyens ont manqué, l’expertise a manqué et maintenant nous sommes en train de voir des choses », regrette Faya Millimouno chez nos confrères d’Espace Tv dans l’émission les grandes gueules.
Selon lui, si le secteur privé n’évolue pas en Guinée, c’est parce que les acteurs publics sont en concurrence directe avec le secteur privé. « Vous nommez quelqu’un ministre aujourd’hui, demain il va avoir deux ou trois entreprises aux noms bizarres, qui vont avoir tous les marchés et au bout, le secteur privé ne bénéficie que par sous-traitance des ressources très maigres pour faire finalement le travail parce que quelqu’un quelque part, utilisant la position qu’il occupe, a pris l’essentiel. Pour donner la lumière sur une gestion comme ça, il fallait chercher une expertise en la matière », insiste-t-il.
Faya Millimouno lance un appel à Aly Touré, procureur spécial prés la CRIEF : « Il ne faut pas qu’il excelle dans les recours et dans les appels, mais qu’il excelle en cherchant les preuves de culpabilité des gens ».